Par Nous l'avons déjà martelé dans ces pages, mais le gaspillage alimentaire est l'une des grandes problématiques du monde de demain. Pendant que la moitié de la planète meurt de faim, l'autre moitié se déleste chaque année de 1,3 milliards de tonnes de nourriture (selon la FAO). Comment faire alors pour atténuer ce phénomène à court terme, tout en espérant le voir disparaître pour de bon dans un futur lointain ?
Les Pays-Bas et la Suède ont profité d'une réunion des ministres de l'Agriculture de l'Union Européenne pour présenter une initiative tellement simple et évidente que l'on se demanderait presque pourquoi il a fallu attendre 2014 pour que quelqu'un y pense. Il s'agit tout simplement de supprimer la mention "à consommer de préférence avant" sur certains produits. En effet, cette mention ne signale en aucun cas une date au-delà de laquelle le produit devient potentiellement dangereux pour la santé, mais la date après laquelle sa qualité se détériore. Passé ce délai, le produit devient juste un peu moins bon… Le problème, c'est que de nombreux consommateurs confondent cet "date limite de qualité" avec la date limite de consommation (DLC) et n'hésitent pas à se débarrasser des produits qu'ils soupçonnent d'être dangereux.
Ainsi, si l'idée de la Suède et des Pays-Bas fait son petit bonhomme de chemin, il est possible que dans un futur proche, la mention "à consommer de préférence avant" disparaisse de quelques denrées alimentaires non périssables comme le riz, les pâtes ou le café. A l'instar des boîtes de sucre ou des bouteilles de vinaigre aujourd'hui : vous pouvez chercher, vous n'y trouverez aucune mention de ce genre.
Cette proposition a-t-elle été bien reçue par les membres de l'UE ? L'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, et le Luxembourg lui ont immédiatement apporté leur soutien. Les autres pays ? RAS…
Photo : Jbloom/Flickr/CC
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