Si les Français n'avaient jamais entendu parler de Schuepbach Energy, ils ne devraient pas manquer de voir le nom de cette entreprise apparaître un peu partout dans les heures et les jours à venir. Car cette compagnie pétrolière américaine, qui détenait deux permis d'exploitation de gaz de schiste dans le sud de la France, vient de se prendre une claque par le Conseil Constitutionnel, qui a validé l'abrogation de ces permis prononcée en octobre 2011. Selon la juridiction suprême, cette abrogation "poursuit un but d'intérêt général de protection de l'environnement".
Car c'est bien le procédé de fracturation hydraulique qui est remis en cause par les Sages, alors même que Schuepbach Energy avançait que cette même technique est parfois utilisé pour des forages géothermiques : "Les procédés de forage diffèrent tant par le nombre de forages nécessaires que par la nature des roches soumises à la fracturation hydraulique, ainsi que par les caractéristiques et les conditions d'utilisation des produits ajoutés à l'eau".
Parenthèse : on ne le répètera jamais assez, mais si ce n'est pas déjà fait, voyez de toute urgence Gasland et sa suite, pour avoir une idée des ravages que peut créer une exploitation intensive du gaz de schiste, entre destruction totale des paysages et pollution durable des sols et sous-sols.
Mais Schuepbach Energy a beau avoir perdu le combat juridique, la société ne compte pas en rester là puisque selon l'Express, elle envisagerait de réclamer un milliard d'euros d'indemnisation à l'Etat français. Encore une longue bataille devant les tribunaux à prévoir, donc…
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