Encore une fois, Greenpeace s’attaque aux plus grandes entreprises. Après avoir épinglé les géants du prêt-à-porter, ce sont les fournisseurs d’énergie qui passent à la moulinette de l’ONG pour être répertoriés en 4 catégories : Vraiment verts, En bonne voie, A la traîne, et Vraiment mauvais. Vous savez, on parle de ces fournisseurs qui n’hésitent pas à mettre en avant leurs offres d’« électricité verte » dans leur communication.
La branche française de Greenpeace a tenté de démêler le vrai du faux en interrogeant un à un tous les industriels du secteur, via un questionnaire identique : Achètent-ils ou produisent-ils eux-mêmes l’électricité ? Avec quelles sources d’énergie ?, Dans quelles énergies investissent-ils, dans quelles proportions et à quel rythme ?, Achètent-ils des garanties d’origine et d’où viennent-elles ?, etc… Autant d’informations récoltées qui permettent déjà de se faire une idée de l’engagement écologique des grands électriciens nationaux. Parce qu’elles ne suffisaient pas, ces réponses ont été pondérées par un dernier facteur : les investissements parallèles d’un fournisseur d’énergie ou de sa maison mère.
Et là, certaines entreprises dégringolent dans le classement. Citons, au hasard, les 3 entités qui pèsent 98% du marché. Engie est pénalisée par sa politique de prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires qu’elle exploite en Belgique, au détriment de leur démantèlement. EDF se voit adresser un carton rouge pour son exploitation massive du nucléaire en France, et ses participations dans de nombreuses centrales à fioul et à charbon partout en Europe. Quant à Direct Energie, qui produit et achète encore trop d’électricité non renouvelable, c’est sa maison mère qui lui vaut une mise hors-jeu : la société a en effet été rachetée au printemps dernier par Total, le géant français des énergies fossiles. Total « qui consacrait encore 94 % de ses investissements nets en 2017 à l’exploration et au développement de gisements pétroliers et gaziers, y compris non conventionnels. »
Mais tous les fournisseurs ne sont pas pour autant mal notés par l’ONG, et certains tirent leur épingle du jeu. C’est le cas pour Ilek, une plateforme de mise en relation directe des clients et des producteurs d’électricité renouvelable. Energie d’ici, un « tout petit fournisseur qui regroupe des petits producteurs d’électricité hydraulique et investit dans le développement des énergies renouvelables à un rythme soutenu », est aussi recommandé. Enfin, Enercoop complète le trio de tête, grâce à son soutien des petits producteurs indépendants, sa politique de réinvestissement des bénéfices, et l’implication des producteurs et des consommateurs dans le processus de prise de décision de l’entreprise.
Pour consulter le classement intégral, c’est ici. Pour changer de fournisseur, c’est à la même adresse, il vous suffit de cliquer en haut sur « Je veux changer de fournisseur » et vous laisser guider.
Photo : HenkDeBoer/Flickr/CC
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