Par Depuis des lustres, et parmi ses nombreux autres combats, Greenpeace essaie d'alerter sur la disparition des espèces animales partout dans le monde. Comment faire, cependant, pour continuer à diffuser le même message (disant plus ou moins "Attention tout le monde, si nous continuons à vivre comme nous le faisons aujourd'hui, tout cela disparaîtra demain") sans lasser le public et en s'assurant une diffusion globale ? L'ONG a cette particularité de souvent arriver à capter l'attention grâce à des campagnes osées ou décalées. Tout le monde se souvient par exemple de la mise en scène de la rupture entre Ken et Barbie pour prévenir la déforestation en Asie.
Désormais, la nouvelle campagne référence en "pop culture" de Greenpeace sera peut-être celle menée par la branche hollandaise de l'organisation de protection de la nature qui, aux côtés du Studio Smack, a détourné l'une des scènes les plus emblématiques d'un des plus grands dessins animés de l'Histoire : le Roi Lion. Ce chef-d'oeuvre de 1994 reste, à ce jour, le plus grand succès commercial des studios d'animation Disney dans le monde, et avait attiré plus de 10 millions de spectateurs lors de sa sortie dans l'hexagone. Ainsi, le détournement de Greenpeace devrait réveiller de vieux souvenirs chez beaucoup d'entre vous. Sur la version originale de la chanson "L'histoire de la vie", on voit des dizaines d'animaux accourir pour faire une révérence à Simba, jeune lion héros du film devenu roi de la savane. Mais au fur et à mesure de leur course, toutes les espèces animales, que le braconnage et les activités humaines menacent de disparition, s'estompent les unes après les autres, pour ne finalement laisser place qu'à un paysage de carte postale vide, délesté de toute vie sauvage.
Si la vision de Greenpeace peut sembler pessimiste, c'est pourtant ce qui nous pend tous au nez à long terme. Car l'Afrique n'est évidemment pas la seule concernée : la déforestation en Asie et en Amérique du Sud fait des ravages, de même que l'exploitation des sables bitumineux au Canada ou des gaz de schiste aux Etats-Unis, ou comme le réchauffement climatique condamne la banquise et ses habitants. Et la liste des catastrophes en cours est encore longue.
Bref, l'ONG a, hélas, encore beaucoup de travail.
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