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Greenpeace Vs Nestlé et son monstre de plastique

En septembre 2016, un vaste mouvement s’amorçait : « #BreakFreeFromPlastic », (ou « s’affranchir du plastique » en VF), rejoint par plus de 1500 ONG et associations de par le monde, se bat pour que les plus grandes entreprises du monde adoptent un usage raisonné du plastique, et réfléchissent à des solutions pour en finir avec la pollution qu’elles créent.

Mais pour avoir une idée de ses « ennemis », le mouvement a organisé l’année dernière une vaste opération de nettoyage de la nature, à la manière des Initiatives Océanes de la Surfrider Foundation : Dans 42 pays répartis sur les 6 continents, 10 000 volontaires ont mené à bien 239 chantiers de dépollution plastique. Après une analyse détaillée des déchets collectés, il apparaît que Nestlé ferait partie des trois plus grands pollueurs mondiaux en ce qui concerne le plastique, ceux dont on retrouve le plus les emballages vides dans la nature. Il n’en fallait pas plus pour que Greenpeace prenne le problème à bras le corps et s’attaque à Nestlé dans sa dernière campagne virale.

Dans une vidéo comme d’habitude très bien produite, nous découvrons ainsi le « Chief plastic officer » (le directeur des plastiques) imaginaire de la multinationale de l’agroalimentaire finir une partie de squash, avant de se désaltérer grâce à une bouteille d’eau produite par Nestlé. Une bouteille ridiculement petite, semblable à celles de 8 onces vendues aux Etats-Unis, l’équivalent de 200 mL, soit le volume d’un verre d’eau. Evidemment, cela ne lui suffit pas, et il se dirige vers le distributeur le plus proche pour en acheter d’autres. Mais au lieu de lui livrer la commande passée, le distributeur automatique vomit une eau saumâtre, polluée, et des cadavres de poissons en décomposition. Avant qu’une créature ne surgisse de la machine pour emporter le pauvre cadre dynamique : c’est le « monstre de plastique » dénoncé par l’ONG dans cette campagne.

Et Nestlé, producteur en 2018 de plus de 1,7 millions de tonnes d’emballages plastique (dont 98% à usage unique), fait bel et bien partie des responsables qui ont contribué à créer ce monstre. Reste maintenant à savoir si ces entreprises tentaculaires, à l’origine du problème de la pollution plastique, décideront de faire partie de la solution. Pour leur mettre une pression amicale (ou non), pourquoi ne pas rejoindre les troupes de Greenpeace ?

Photo : Capture d'écran YouTube

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