Par La décennie allant de 1997 à 2007 aura connu un succès d'édition d'une rare ampleur : Harry Potter, de l'auteure britannique JK Rowling. Les sept volumes que compte la saga ont été vendus à environ 420 millions d'exemplaires dans 140 pays. Quant aux adaptations cinématographiques de l'oeuvre (8 films pour seulement 7 livres : business is business), elles ont rapporté quasiment 8 milliards de dollars. Un succès financier, certes, mais aussi un véritable triomphe populaire, qui draine des millions de fans de par le monde qui n'hésitent pas à se constituer en associations pour défendre l'image de leur sorcier préféré, exploitée pour toutes sortes de produits dérivés.
Et, surprise, certains d'entre eux estiment que l'écologie et l'éthique sont des valeurs qu'il conviendrait d'associer à Harry. "The Harry Potter Alliance", qui s'était déjà mobilisée pour la protection des populations du Darfour et de Birmanie, ainsi que pour le peuple haïtien, s'attaque… aux grenouilles en chocolat vendues par Warner Bros sous la licence "Harry Potter". D'après un de leurs rapports, l'Alliance a établi que la confection de ces chocolats impliquerait le travail d'enfants en Côte d'Ivoire. Une idée insupportable avec laquelle Warner Bros n'est évidemment absolument pas d'accord, elle qui réfute toutes les accusations.
Pour que le nom du jeune sorcier "ne soit pas sali", la communauté de fans exige de la Warner que la production des grenouilles en chocolat passe sous la bannière du commerce équitable : avec une certification de ce genre, les consommateurs et fans d'Harry auraient ainsi l'assurance qu'aucun jeune travailleur n'a été exploité au cours du processus de production, et que les employés ont été traités et rémunérés justement.
Un changement de ce genre nécessitera une vraie prise de conscience de la part de la Warner, et une révision profonde de la chaîne d'approvisionnement pour ses chocolats. Autant dire que cela ne se fera pas (et vous nous voyez déjà venir…) en un coup de baguette magique.
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