Insolite : le nucléaire victime de James Bond ?

Selon un sondage du JDD datant du mois de juin dernier, 62% des Français sont favorables à une sortie progressive du nucléaire. La technologie est admirée pour son efficacité, et ses émissions de CO2 inexistantes, mais elle est surtout redoutée en cas d'accidents (on citera par exemple Tchernobyl et Fukushima). Et aujourd'hui, sa perception dans l'opinion publique est globalement négative. La faute à qui ? Le président de la Royal Society of Chemistry tente une réponse : pour lui, les responsables, ce sont les grands méchants de James Bond, suppôts de Satan complètement mégalos qui menacent à intervalles réguliers le monde du feu nucléaire lancé depuis des bases ultra-secrètes.

L'image de l'atome véhiculée par les films serait donc selon lui "entièrement négative", et il conseille alors de "dire oui à l'énergie nucléaire, et non au Docteur No". Le scientifique affiche sa sensibilité dans le Guardian, un journal britannique. Pour lui, le nucléaire doit faire partie du mix énergétique, au même titre que les énergies renouvelables. Dans le camp d'en face (comprendre "chez les écolos anti-atome"), l'explication qui consiste à imputer au plus célèbre des agents secrets la peur du nucléaire dans la société civile ne tient pas. Le meilleur exemple ? "Le monde ne suffit pas", 19ème volet de la franchise sorti en 1999 dans lequel un magnat de la presse menace de provoquer une guerre nucléaire entre la Chine et les USA, est sorti 13 ans après l'explosion de Tchernobyl. Ce serait donc le cinéma qui s'inspire de la réalité, et non l'inverse.

Nous, ce qu'on en dit, c'est que les James Bond sont une sacrée bonne série de films, que Daniel Craig est un très bon interprète du personnage, au même titre que Sean Connery, Timothy Dalton et Pierce Brosnan. George Lazenby et Roger Moore peuvent, eux, aller se rhabiller.