Par Alors que la France en a (enfin) terminé avec ses périodes d'élections, les Etats-Unis vont bientôt entrer dans la dernière ligne droite, avec une élection prévue le 6 novembre prochain. Comme d'habitude, seuls deux candidats peuvent espérer une victoire finale : le démocrate Barack Obama et le républicain Mitt Romney. Seulement voilà, d'autres candidats tentent leur chance, avec une probabilité de réussite infime.
Parmi eux, Jill Stein, une pédiatre de 62 ans désignée par le parti écologiste américain voilà une dizaine de jours. Ne pas être la représentante d'un des deux partis majoritaires est déjà un handicap en soi, mais défendre des idées écolo dans un pays qui adresse bien souvent son plus beau bras d'honneur au moment de prendre des engagements concrets en faveur de la planète (la non-ratification du protocole de Kyoto, pour ne citer que l'exemple le plus parlant), cela relève carrément du chemin de croix.
Pour achever de s'en convaincre, faisons un petit tour dans son programme politique : Jill Stein propose, en plus d'un volet écolo envisageant une sortie du tout-charbon, de supprimer les frais de scolarité dans les universités, de faire la promotion d'un système de santé universel, d'annuler les dettes contractées par les étudiants et de mettre en place un moratoire sur les saisies de maisons en cours depuis quelques années maintenant. Un programme qui devrait faire bondir les ultra-libéraux du pays de l'Oncle Sam, qui ne devraient pas tarder à la traiter de "Soviétique"…
Mais au fait, que peut espérer, dans les urnes, un candidat écologiste aux élections présidentielles américaines ? Un petit tour sur internet pour consulter un historique des derniers scrutins pour se rendre compte que le meilleur résultat des Verts aux USA a été obtenu en 2000 par Ralph Nader, qui avait réuni près de 3 millions de voix soit… 2% des suffrages.
Avec ses 2,31% obtenus de ce côté-ci de l'Atlantique, Eva Joly aurait établi un nouveau record aux Etats-Unis. Ca laisse songeur…
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