Vous l’avez sans doute remarqué, depuis quelques jours, les pouvoirs publics ont lancé « Le mois sans tabac », un vaste mouvement censé aider les fumeurs occasionnels ou réguliers à abandonner la cigarette pour une trentaine de jours. Evidemment, voyant les bénéfices immédiats pour sa santé et son portefeuille, le fumeur est encouragé à ne jamais reprendre le tabac.
Mais nous l’avons déjà évoqué à maintes reprises dans ces pages, fumer est aussi un acte dangereux pour notre environnement. Car les fumeurs inattentifs sont trop rares à marcher quelques mètres pour déposer leur mégot dans une poubelle, ou à avoir avec eux un cendrier de poche qui leur permettrait de se débarrasser plus tard de leur cigarette consumée. A la place, les mégots finissent sur le trottoir ou dans le caniveau, quand ils ne sont pas bêtement jetés par la fenêtre de la voiture. Ce geste à première vue anodin pose quand même problème, puisque chacun de ces restes de cigarette contient une myriade de produits chimiques (2500 quand même) et est capable de polluer durablement jusqu’à 500 litres d’eau.
A Nantes, la Jeune chambre économique (JCE) a décidé d’aider à lutter contre ce poison environnemental en impliquant les acteurs de la vie économique locale. Il y a quelques mois, la JCE leur a proposé d’aider à récupérer les mégots jetés devant leurs établissements pour les centraliser et les envoyer au recyclage. C’est à Brest, chez MéGo, spécialiste du recyclage de mégots (comme son nom l’indique) que se déroule la suite des opérations : dépollution d’abord, puis récupération d’acétate de cellulose qui constitue 90% du filtre, pour en faire du plastique recyclé qui servira à fabriquer… des cendriers !
Nettoyer les trottoirs, éviter une pollution durable des eaux de la région, et, pourquoi pas, responsabiliser les fumeurs : la JCE s’est fixée un bel objectif pour les mois et années à venir. D’autant qu’à Nantes comme ailleurs, le chemin à parcourir est encore long : on estime que 58,8 millions de mégots y sont jetés chaque année dans la nature, pour une masse totale de 10 tonnes. Dans des propos rapportés par 20 Minutes, l’un des responsables du projet évalue à 10 kilos la masse de cigarettes usagées récupérées auprès de 3 restaurants partenaires lors des trois derniers mois. Encourageant.
Souhaitons-leur toute la réussite possible pour la suite de leur entreprise d’intérêt public !
Photo : ToxicButts/Flickr/CC
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