Dans les quartiers animés de nos villes, vous les retrouvez à coup sûr. Souvent un peu à l'écart des lieux de passage, mais en même temps très proches des lieux festifs, dans des recoins sombres. "Eux", ce sont les urinoirs clandestins, où les hommes aiment aller se soulager rapidement, sans avoir à entrer dans un bar et attendre leur tour pour accéder aux toilettes traditionnelles.
Outre des problèmes d'hygiène certains (l'urine qui ruisselle à même le trottoir, les contrevenants qui ne se lavent pas les mains après leur "forfait"), cet acte d'incivisme représente une véritable nuisance pour les riverains, envahis d'odeurs répugnantes dont ils se passeraient volontiers. Mais que faire ? Mettre un agent de sécurité à chaque coin de rue ? Trop cher. Compter sur la bonne compréhension de clients dans un état d'ébriété avancé ? On peut toujours rêver. La société nantaise Faltazi apporte une solution très simple à mettre en place et lui a même imaginé une portée écologique : c'est l'uritrottoir.
Le dispositif se compose en fait d'une structure métallique dans laquelle est insérée une botte de paille tout ce qu'il y a de plus classique. Les consommateurs de boissons diverses pris d'une envie pressante peuvent alors uriner joyeusement sur la paille emprisonnée : le carbone qu'elle contient, ajouté à l'azote de l'urine, annihile l'odeur de celui-ci. Après quelques semaines de ce "traitement" la paille commence à se noircir, signe qu'il est temps de la remplacer. La botte usagée est alors récupérée et transformée en compost. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Pour un tel équipement, surmonté d'un bac à fleurs qui le rend moins austère, il en coûtera entre 500 et 600€ par dispositif aux municipalités intéressées, pour lesquelles Faltazi peut évidemment adapter la couleur de son invention. Toulouse serait déjà venue aux renseignements.
Bientôt près de chez vous ?
Photo : www.faltazi.com
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