Pour les lecteurs anglophones, vous verrez dans la vidéo en fin d’article que la présentatrice va jusqu’à faire un parallèle entre l’invention qui nous intéresse ("Une source d’énergie bon marché, propre, et sans émissions") et le Saint Graal. C’est dire l’ampleur de la chose. Une société de la Silicon Valley, Bloom Energy, lance en effet son Saint Graal : sa Bloom Box. Kézako ? Réponse.
On part tout d’abord de sable. Le sable blanc des plages, que l’on transforme en une plaquette. Puis viennent deux ingrédients top secret (un vert et un noir) que l’on applique chacun d’un côté de la plaquette (image en haut de la page). Le côté vert capte l’oxygène, le noir le gaz naturel nécessaire au fonctionnement de la Bloom Box. Notons ici que la quantité de gaz naturel pour alimenter la box est deux fois inférieure à celle nécessaire pour un appareil de puissance équivalente. Une réaction chimique se produit ensuite pour générer de l’électricité sans aucun rejet dans l’atmosphère.
Vous avez donc une pile de chez Bloom Energy. De la forme d’une disquette d’ordinateur (si vous vous souvenez de ce à quoi elles ressemblaient). En fixant les "disquettes" les unes aux autres avec une plaque de métal entre chaque, la capacité de production d’électricité augmente. Plus la pile est haute, plus elle est puissante. Regroupées et isolées dans une sorte d’armoire électrique, toutes ces piles forment une Bloom Box.
Et ce qu’il y a de particulier avec la Bloom Box, c’est qu’on n’est pas dans le domaine du "peut-être, un jour, si on arrive à la faire fonctionner". Non. La Bloom Box fonctionne déjà. Et alimente les bâtiments d’une vingtaine d’entreprises américaines très connues, parmi lesquelles FedEx, Wal Mart, Staples, eBay… Google s’est également procuré 4 Bloom Box pour alimenter un de ses centres de données. Et ça marche.
D’un coût actuel de 700 à 800 000 $ l’unité, le créateur de la Bloom Box, Môsieur K. R. Sridhar, veut le faire passer à 3 000 $ pièce. Et il veut en équiper chaque foyer américain d’ici 20 ans. Belle invention, mais ce n’est pas encore gagné pour autant.
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