Si le mot "doggy bag" est connu en France, c'est principalement à force de l'entendre prononcé dans les films et séries américaines. Pour celles et ceux qui ne sont pas forcément branchés "USA", le doggy bag désigne là-bas un emballage dans lequel, sur demande, le restaurateur glisse les restes du repas que vous n'aurez pas pu terminer, pour que vous puissiez en profiter ultérieurement, chez vous.
L'intérêt d'une telle pratique ? Une lutte efficace contre le gaspillage alimentaire. Car si l'on en croit les chiffres du ministère de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, le secteur de la restauration commerciale gaspillerait 230 grammes de nourriture par client. Selon l'institution, ce gaspillage est dû à "la difficulté à estimer les commandes en amont et à gérer les stocks, aux minima de commandes imposés par certains fournisseurs, aux règles strictes de sécurité sanitaire et aux manières de cuisiner (déchets)." Cela sans compter les assiettes que les clients ne finissent pas.
Seulement voilà, en France plus qu'aux Etats-Unis, il existe un blocage qui empêche le client de demander qu'on lui emballe les restes de son repas. Et lorsqu'un voisin de table ose franchir le pas, nous sommes quelques-uns à penser qu'il s'agit là d'une attitude de pingre. Comme ce genre de mentalités ne fait guère avancer les choses et n'est d'aucune efficacité contre le gaspillage alimentaire, un internaute essaie de relancer le doggy bag en demandant l'aide des internautes.
Sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank, Laurent Calvayrac cherche à lever 8600 euros pour lancer la production de "Trop bon pour gaspiller", une boîte en carton 100% recyclable et 100% compostable, fabriquée en France, qui permettrait au client de repartir du restaurant avec les restes du repas qu'il a payé. Si le projet voit le jour, les restaurants partenaires de l'opération afficheront un signe distinctif sur leur vitrine, qui indiquera clairement que "Trop bon pour gaspiller" est disponible dans l'établissement pour éviter un moment de gêne au client. Elle sera facturée pour une somme modique, dont un pourcentage sera reversé à une association qui se charge de distribuer des repas aux plus démunis.
Si l'idée vous intéresse, il vous reste 36 jours pour soutenir ce projet à la fois écologique, économique et solidaire.
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