La France a proposé aux pays du G20 d'établir un plan d'action pour limiter la volatilité des prix des denrées alimentaires. L'accord n'est pas gagné d'avance, car certains Etats ne voient pas l'idée d'un bon oeil : la Chine et l'Inde, d'une part, qui seraient alors obligés de se plier au projet de rendre plus transparent l'état des stocks alimentaires mondiaux ; mais aussi le Royaume-Uni, l'Australie et le Brésil, qui devraient alors peu à peu retirer certains acteurs financiers – ou spéculateurs – de leurs marchés ; et pour finir, les Etats-Unis, qui craignent que cet accord ne débouche sur la création de stocks régulateurs. Pour beaucoup, donc, ce G20 s'annonce mauvais pour les affaires.
Les ministres de l'agriculture arriveront-ils à se mettre d'accord en une seule journée ? Parleront-ils du problème des agrocarburants, qui mettent à mal l'agriculture vivrière dans les pays en voie de développement, et aggravent la volatilié des prix ? S'entendront-ils sur un soutien à l'agroécologie, que l'ONU a désignée comme un moyen de lutter contre la faim dans le monde ? Suspense…
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