« Nous devrons à Paris nous poser une seule question : l’humanité est-elle capable de prendre la décision de préserver la vie sur la planète ? On peut dire ‘ça peut-être plus tard, à une autre conférence’ : si ce n’est pas à Paris, ce ne sera pas plus tard, ce sera trop tard pour tout le monde ». Cette phrase prononcée ce mardi par François Hollande à la tribune de l’ONU annonce la couleur : le chef de l’Etat a fait de la COP 21 qui se tiendra au mois de décembre prochain à Paris un objectif majeur de son quinquennat. Pour la planète (et aussi sans doute un peu pour son bilan), un accord contraignant sur le climat et les émissions de CO2 doit absolument être trouvé d’ici deux mois.
Mais les décideurs onusiens sont-ils sensibilisés aux grandes problématiques climatiques mondiales et à leurs conséquences ? Ont-ils seulement conscience que les dérives de nos sociétés modernes ont conduit à des situations absurdes ? Ils ont sans doute voulu démontrer que l’écologie leur tenait à coeur en organisant pour nos dirigeants, dimanche dernier, un menu entièrement concocté à partir de déchets alimentaires. Cela leur aura peut-être prouvé que notre modèle de consommation n’est pas le bon, que nous produisons beaucoup trop et, surtout, que nous jetons beaucoup trop de produits à la poubelle. Bref, que le gaspillage alimentaire est un fléau qu’il est possible et nécessaire de combattre. Car dans le bilan carbone de la planète, en face de chacun de ces produits jetés, ce sont quelques kilos ou tonnes de CO2, largement évitables, qui viennent s’ajouter.
Ainsi, les chefs d’Etats ont eu droit à un hamburger végétarien préparé à base de pulpe de fruits pressés, accompagné de frites de maïs, une plante généralement destinée à l’alimentation animale. En revisitant le classique burger/frites américain, les deux chefs New-Yorkais en charge de ce déjeuner auront peut-être éveillé quelques consciences et, pourquoi pas, contribué indirectement au succès tant espéré de la COP 21 parisienne.
Photo : MengHe/Flickr/CC
commentaires