L’Ecosse, le pays des kilts, de la panse de brebis farcie, et du whisky. C’est à partir de cette troisième spécialité locale que des chercheurs de l’Université Napier d’Edimbourg ont réussi à créer un carburant. Nom de Zeus !
Pour rappel, le whisky est issu de la distillation de divers céréales. Et comme dans tout processus de distillation ou de fermentation, des déchets sont générés. Dans le cas du whisky, après les différentes étapes de fabrication de la boisson finale, 2 résidus subsistent : les drêches (solide), et le pot ale (liquide).
Prenez ces deux résidus, emmenez-les dans un laboratoire, faites leur subir différentes transformations chimiques complexes (à base de C, d’atomes, de liaisons carbonées, et d’autres choses fascinantes) et vous obtenez un butanol. En quoi cela représente un vrai progrès par rapport aux autres carburants alternatifs comme le bioéthanol ? Ce butanol peut-être utilisé dans les moteurs classiques de voitures, et n’a pas besoin d’être dilué dans de l’essence. Cependant, la production de butanol étant limitée par la production de whisky, il faudra tout de même le diluer dans l’essence, et ainsi faire diminuer la consommation de pétrole de chaque véhicule, à hauteur de 10%.
Pour la petite histoire, l’industrie du whisky Britannique seule représente 1.600 millions de litres de ce pot ale et 187.000 tonnes de drêches annuellement. Ça laisse songeur.
L’alternative reste intéressante et elle pourrait concurrencer les bioéthanols et leurs conséquences parfois discutables sur le terrain des carburants alternatifs.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
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