Pour l'année 2014, le WWF s'offre une nouvelle visibilité grâce à un partenariat avec Garmin-Sharp, une équipe du peloton professionnel de cyclisme. "Rien de fou", nous direz-vous. L'originalité de ce partenariat réside pourtant dans la manière dont il a été noué.
Pour comprendre, il faut revenir en avril 2013, lors de la Doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège. Daniel Martin, coureur irlandais de la Garmin-Sharp, est à la lutte pour la victoire avec Joaquim Rodriguez, Espagnol de la Team Katusha. Il reste quelques centaines de mètres à parcourir quand, derrière les coureurs, surgit un spectateur déguisé en panda, bien décidé à accompagner les coureurs et à les encourager. C'est l'instant choisi par Martin pour lancer une attaque et s'échapper en solitaire vers la ligne d'arrivée. Peut-être un peu grâce à ce panda, finalement.
Fin de l'histoire ? Non. Au mois de juillet suivant, lors de la 9e étape du Tour de France entre Saint-Girons et Bagnères-de-Bigorre, le même Daniel Martin s'échappe encore. Jonathan Vaughters, manager de l'équipe Garmin-Sharp, lance alors sur Twitter, en souvenir de la victoire remportée en Belgique : "Il nous faut un panda, maintenant. Quelqu'un ? Vite ! Un panda !". Daniel martin finit par remporter l'étape de 168 kilomètres, et l'histoire aurait pu en rester là. Sauf que le community manager qui gère le compte Twitter du WWF passe par là et interpelle Vaughters : "Vous avez appelé ?". Le manager embraye : "Si vous êtes intéressés par un partenariat, ce serait super". L'échange virtuel en reste là.
Les deux entités que sont l'équipe de cyclisme et l'ONG environnementale prennent alors contact "dans le monde réel" et, dès les premiers jours de l'année 2014, annoncent un partenariat, concrétisé par l'apparition du panda sur la tenue officielle de la Garmin-Sharp pour la saison à venir. Certes, la mascotte est encore toute petite, mais c'est un début, non ?
Une manière comme une autre d'apporter une touche verte au prochain Tour de France, un événement auquel on reproche souvent son fort impact environnemental, entre les centaines de véhicules de la caravane publicitaire ou de l'accompagnement, et les déchets abandonnées au bord des routes par les spectateurs ou jetés par les coureurs en plein effort, même si des efforts sont fournis depuis peu par l'organisation dans ce domaine.
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