En fin d'année dernière, nous annoncions déjà l'installation de la nouvelle ferme de serveurs de Facebook à Luleå, quelque part dans le nord de la Suède et proche du cercle polaire. Là-bas, le réseau comptait sur la température ambiante pour refroidir ses serveurs et faire d'énormes économies d'énergie, comme de CO2. En effet, il faut se souvenir que pour le refroidissement indispensable à leur bon fonctionnement, les serveurs consomment de grandes quantités d'électricité. Or, si ces serveurs sont basés aux Etats-Unis, ils sont une bonne chance d'être alimentés par de l'énergie produite par une centrale à charbon. Désormais, pour les exploitants des fermes de serveurs, il convient de proposer à leurs clients des solutions satisfaisantes sur les plans énergétique et écologique. En Norvège, pays voisin de la Suède, un immense projet de serveurs écologiques va voir le jour…
L'idée des promoteurs est toute simple : ils projettent d'installer leurs serveurs dans le fond d'une ancienne mine creusée dans le sol gelé du pays. Sur cinq niveaux et 120 000 mètres carrés, le site pourrait à lui seul accueillir les serveurs de plusieurs pays. Mats Andersson, le directeur commercial du projet, confie même au Courrier International qu'un seul niveau de la mine de Lefdal “pourrait à lui seul accueillir tous les serveurs de Norvège”.
Mais les avantages écologiques d'un tel projet ne s'arrêtent pas à la seule température ambiante plutôt fraîche, que des milliers de serveurs fonctionnant jour et nuit auraient tôt fait de réchauffer. Ainsi, pour son refroidissement, les ingénieurs imaginent une solution toute simple, celle de pomper directement l'eau de mer du fjord le plus proche. Oubliée la climatisation traditionnelle dont la part peut représenter jusqu'à la moitié de la consommation électrique d'un serveur informatique.
Et ces serveurs, justement, qui ont malgré tout besoin d'électricité pour fonctionner, seront alimentés entièrement à l'énergie renouvelable, puisque la mine de Lefdal est situé au coeur d'une région pionnière dans le domaine. Entre les parcs éoliens terrestres ou marins et la centrale hydroélectrique toute proche, la production d'énergie renouvelable locale est largement excédentaire et suffirait à alimenter la mine et ses serveurs. Le plus fort dans tout ça, c'est que ce n'est pas un projet qui verra peut-être le jour, non, on parle là d'un datacenter écologique qui sera en état de fonctionnement dès l'année prochaine.
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