Mercredi, un pêcheur cannois, connu pour être un écologiste engagé, se hisse au sommet de la balise d'entrée du Vieux Port de la ville, y appose quelques tags revendicatifs et y déploie une banderole dénonçant la qualité des eaux cannoise, où la baie serait "jonchée de macro-déchets et de plastiques". Il monte là-haut, le temps de se faire photographier par la presse locale et déloger par la police. L'histoire aurait pu s'arrêter là.
Sauf que non. La mairie aurait pu se fendre d'un communiqué balancé sur son site web, ou l'adjoint local à l'environnement aurait pu nier les accusations dans une interview sans sel. Mais à un coup médiatique, on répond en général par un autre coup médiatique. Des employés municipaux, accompagnés de professionnels du tourisme dont l'image a été écornée par l'action de Laurent Lombard (le pêcheur écolo du premier paragraphe), et d'élus locaux, ont tombé le costume pour le maillot de bain deux pièces ou le short, et se sont jetés à l'eau. Une façon originale de valider la politique environnementale et maritime de la municipalité.
On rappellera que la ville accueille chaque année le plus grand festival de cinéma au monde, et que celui-ci a cherché à se donner une petite touche "verte" lors de sa dernière édition en mettant à disposition des festivaliers des Renault Fluence électriques. Et José Bové a même monté les marches du palais des festivals.
Aaaaaah Cannes…
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