La campagne présidentielle vous insupporte ? Alors cet article risque de vous faire grincer des dents. Si vous supportez encore les candidats, voilà qui pourrait retenir votre attention. B&L Evolution, une start-up, se propose de faire le bilan carbone des cinq "principaux candidats", soit Nicolas Sarkozy, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Marine le Pen, et François Bayrou. Et Eva Joly ? Eh bien non. Ca, c'est fait.
Chaque semaine, le site publie ainsi le cumul des émissions de gaz à effet de serre de ces "élus", dont les activités sont parfois plus polluantes que ce que l'on peut s'imaginer. Quatre critères ont ainsi été pris en compte : les émissions du QG de campagne (tous à Paris), celles liées aux impressions des millions de tracts et d'affiches (la "Lettre aux Français de Nicolas Sarkozy à elle seule est imprimée à 6 millions d'exemplaires), celles qui découlent de l'organisation des meetings, et enfin, les émissions dues au transport des candidats.
A dix jours du premier tour, quelques tendances se dégagent déjà, et les deux postes qui pèsent le plus dans ce bilan carbone général sont les impressions et la tenue des meetings. Jean-Luc Mélenchon, dont l'étude prouve que les meetings sont les plus "polluants" présente un ratio par participant inférieur à tous les autres, ce qui s'explique facilement par le très grand nombre de participants à chacune de ses réunions. En ce qui concerne l'affichage, le site distille quelques infos insolites passionnantes qui feront bien quand vous les direz lors d'un dîner : par exemple, l'impression des affiches officielles représente 6 tonnes de papier par candidat et le procédé a émis 86 tonnes équivalent CO2 dans l'atmosphère.
Pour conclure cet article avant de vous renvoyer vers le site où les infos fourmillent, voici un chiffre amusant : du 20 mars au 8 avril, les cinq candidats ont émis autant de CO2 pour leurs activités de campagne que 488 tours du monde en voiture. Vous en trouverez beaucoup d'autres chaque semaine sur www.bl-evolution.com
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