Depuis que José Bové a abandonné ses activités de faucheur de cultures OGM en plein champ, toujours entouré d'un bataillon de caméras, il faut bien avouer que la lutte contre ce type de recherche génétique semble s'être tassée. Pourtant, le 27 août dernier, c'est une parcelle entière de tournesols modifiés pour résister à un herbicide qui a été fauchée. En juillet, une autre parcelle de tournesol a elle aussi été victime de ce genre d'opération, dans le Rhône cette fois. Selon les faucheurs, ce tournesol vendu comme étant "issu de sélection classique" répond en fait à la définition européenne des OGM, et n'a pas sa pas sa place en plein champ. Les caméras se sont éteintes, mais les actions continuent.
La contestation n'est cependant pas un phénomène franco-français. En Pologne par exemple, le président a mis son veto à une loi qui autoriserait les OGM, allant ainsi contre la volonté des députés de son propre camp qui avaient rédigé le texte. Il est même allé contre la volonté du parlement polonais qui avait voté la loi et qui attendait la promulgation présidentielle. Seulement voilà, 25 000 signatures pour une pétition en ligne plus tard, et un mouvement citoyen anti-OGM forcément important ont convaincu le chef de l'Etat de faire machine arrière. La méfiance qu’inspirent les OGM n’est donc pas un phénomène franco-français.
Et puis aux Etats-Unis, tout récemment, si comme nous vous êtes intéressés par tous les déboires qui peuvent arriver à Monsanto, le laboratoire roi des OGM, vous devez déjà être au courant : la chysomèle du maïs, un insecte capable de ravager des hectares de cultures, cause bien des soucis. Monsanto avait développé un maïs à même de produire une toxine fatale à son parasite. Seulement voilà, des études ont prouvé que des chrysomèles résistantes à cette toxine ont fait leur apparition dans les champs étudiés. La nature plus forte que la science des Hommes ? Et pourquoi pas…
En attendant, même si on en parle moins, les OGM sont toujours là. Et il faut s’en méfier, plus que jamais.
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