Nicolas Hulot

Désormais, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion produiront leur eau chaude sanitaire grâce au soleil. L’article « R.162-2 II » impose même un rendement minimum obligatoire : au moins  la moitié de l’eau chaude sanitaire devra être produite grâce au solaire. Voici une avancée concrète en faveur du développement des énergies renouvelables.

A quand le chauffe-eau solaire obligatoire pour toute la France ?

Pourquoi n’applique-t-on pas ce décret à la France entière ? Certes, les DOM bénéficient d’un ensoleillement particulièrement clément, mais un chauffe-eau solaire fonctionne aussi très bien en métropole.

Stop aux idées reçues : "Un chauffe eau solaire fonctionne très bien dans le nord !"

Prenons un exemple concret : Lille. Même dans le Nord, avec un chauffe-eau solaire bien dimensionné, l’eau peut être chauffée à plus de 50% grâce au solaire. Les mois d’été, les rendements atteignent plus de 80%. Alors que dire de villes comme Lyon, Bordeaux ou Marseille… ?

L’Espagne a été le premier Etat à rendre le chauffe-eau solaire obligatoire pour les constructions neuves. La France prendra-t-elle la même décision ?

Le chauffe-eau solaire pour tous.

Le solaire thermique, c’est aujourd’hui l’une des énergies propres les plus accessibles aux particuliers. 50 à 70% de l’eau chaude d’une maison individuelle peut être fournie gratuitement par le soleil, sans aucune émission de CO2. Un chauffe-eau solaire pour une famille de 4 personnes, c’est l’équivalent d’une tonne de CO2 qui ne sera pas rejetée dans l’atmosphère chaque année… soit 5 000 km parcourus en voiture.

L’installation d’un chauffe-eau solaire reste l’un des investissements les moins coûteux. De plus, les aides sont nombreuses : crédit d’impôt, subventions régionales, départementales ou communales… et la facture d’eau chaude sera diviser par 2 ou 3.

Dossier réalisé en partenariat avec Solairenvie, spécialiste du chauffe-eau solaire.

Texte : Sylvain Sommé & Philippe Kleiber

Crédits photo : grayman