Quand on parle de pollution de l'air, d'émissions de CO2, on peut parfois avoir quelques difficultés à évaluer la réalité de la situation. Les habitants de Pékin, pour leur plus grand malheur, n'ont pas ce problème.
En effet, depuis quelques jours, la capitale chinoise est plongée dans un épais brouillard de pollution. Un phénomène qui a entrainé la fermeture de grands axes routiers, mais également l'annulation de centaines de vols au départ ou à destination de la ville. Mais d'où vient toute cette pollution ? Des nombreuses centrales à charbon d'abord, qui sont chargées d'alimenter la ville en énergie (nous vous renvoyons d'ailleurs vers notre dossier sur le sujet). Quant à la circulation automobile, elle est devenue un véritable cauchemar pour les Pékinois, qui côtoient chaque jour 5 millions de véhicules, soit 240 000 voitures supplémentaires par rapport à l'année dernière.
Des chiffres qui donnent le vertige et qui inquiètent les riverains qui risquent en ce moment de graves problèmes respiratoires. Quant à la pollution durable de l'environnement local, le tableau est tout aussi sombre. Quand on repense aux Jeux Olympiques de 2008 qui avaient été organisés par Pékin, et aux efforts qui avaient été faits à l'époque pour la qualité de l'air de la ville, on a envie de poser cette question naïve : "Mais pourquoi diable les autorités chinoises n'ont-elles pas poursuivi leurs efforts en ce sens ?" Et la réponse, eh ben on ne l'a pas. On peut toujours conseiller aux décideurs de passer aux énergies renouvelables et à la voiture électrique, mais on n’est pas certains d’être entendus…
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