Pour prouver l’efficacité d’une technologie, rien de tel que de la mettre à l’épreuve de conditions extrêmes. C’est le raisonnement qui mène en ce moment de nombreux aventuriers à se lancer dans des projets un peu fous démontrant la viabilité des énergies renouvelables.
Le récent survol de l’Europe par l’avion solaire Solar Impulse imaginé par l’aventurier Bertrand Piccard, en est un bon exemple. Et vendredi 4 mai, à 14h12 précises, c’est un bateau fonctionnant lui aussi à l’énergie solaire qui a bouclé un tour du monde, sans émettre la moindre particule de gaz à effet de serre : le Planet Solar.
Parti le 27 septembre 2010 du port de Monaco, le bateau aura mis près de 585 jours pour boucler son périple : Monaco, puis Miami, la traversée du canal de Panama, les Galapagos, Tahiti, l’Australie, Hong-Kong, l’Inde, le Qatar, la remontée de la mer Rouge, le canal de Suez, et finalement retour à Monaco. C’est en 2004 que l’idée d’une telle aventure germe dans l’esprit de Raphaël Domjan, un Suisse un peu touche-à-tout, qui sent que le besoin de prouver l’efficacité des énergies renouvelables. Il s’associe alors à un industriel allemand, passionné par l’énergie solaire, et de leur union naît Planet Solar, après une gestation de deux ans. 31 mètres de long, 15 de large, une structure en carbone légère pour que le navire ait besoin d’un minimum d’énergie pour avancer, et à sa surface quelques 537 mètres carré de panneaux solaires qui viennent alimenter 6 blocs de batteries lithium-ion qui propulsent l’engin. On est bien sûr là face au plus grand bateau solaire du monde, un bateau qui fonctionne avec 4 membres d’équipages, et qui est capable d’embarquer jusqu’à 40 passagers.
En ralliant le port de Monaco, les responsables du projet Planet Solar ont réussi à prouver que la technologie solaire était viable, efficace, et que les panneaux photovoltaïques étaient capables de résister à des environnements hostiles. CQFD.
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