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Recyclage : Levi’s et les jeans en déchets plastique

Vous l’avez souvent lu dans nos pages ou à d’autres adresses virtuelles : les déchets plastique s’accumulent de façon inquiétante dans les océans. Selon les dernières évaluations, il y aurait au bas mot 150 millions de tonnes de plastique flottant dans les océans, à tel point que certaines voix estiment qu’en 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons. Effrayant.

Deux issues existent pour réduire le problème. La première, c’est de travailler en amont du problème : faire de la prévention, généraliser le tri des déchets et le recyclage, voire alourdir les sanctions pour les pollueurs reconnus. La seconde, celle qui repose le moins possible sur la bonne volonté des pollueurs (et donc la plus susceptible d’être rapidement mise en place), c’est de récupérer ces déchets océaniques pour leur inventer une nouvelle vie. Et c’est justement le travail de la société Aquafil qui, depuis 2011, s’est spécialisée dans le recyclage de filets de pêche usagés (l’un des déchets les plus courants) pour en faire une fibre textile de nylon, recyclable à l’infini : Econyl. Sa matière première, Aquafil la trouve aux Etats-Unis, en Egypte, au Pakistan, en Thaïlande, en Norvège ou en Turquie, et se la fait expédier dans son usine de Slovénie. Là, via un procédé industriel unique, ces déchets plastiques sont transformés en un nylon qui présente les mêmes qualités que la fibre textile classique, à la différence près qu’il est 100% recyclé et 100% recyclable.

Les grandes marques ne s’y sont d’ailleurs pas trompées puisque Levi’s et Aquafil ont annoncé un partenariat le 31 mars dernier : Levi Strauss cherchant en effet à limiter son impact environnemental et ses prélèvements de ressources naturelles comme le coton, c’est tout naturellement que la marque s’est tournée vers l’Econyl, qui devrait servir de matériau de base de ses prochaines collections de modèle 522.

Après les aspirateurs Electrolux en déchets plastique et les semelles Adidas faites du même matériau de base, voilà qu’une troisième entreprise globale développe sa solution au problème de la pollution marine. En attendant les suivantes ?

Photo : www.econyl.com

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