En améliorant l'accès aux standards hygiéniques en cours dans nos pays "riches", il serait possible de réduire la mortalité des plus jeunes dans les pays en voie de développement. Le constat unanimement partagé et scientifiquement établi est bien joli, mais que faire ? Derreck Kayongo est un ancien réfugié ougandais, qui a fui son pays alors qu'il traversait la période la plus sombre de son histoire sous la coupe du dictateur Amin Dada, et il a eu une idée.
Une idée simple, comme le sont toutes les bonnes idées, et qui est partie d'un bête constat : à chaque nouvelle journée, les hôtels partout dans le monde remplacent les savons utilisés par leurs clients par de nouvelles savonnettes, encore emballées. Le gisement de savons usagés est, lui, destiné aux décharges. Derreck en est persuadé : il y a là un créneau à exploiter pour d'un côté soulager la planète de tonnes de déchets inutiles, et de l'autre améliorer le quotidien des habitants les plus démunis de notre monde.
En 2009, The Global Soap Project, l'organisation créée par Derreck, s'installe à Atlanta et grandit, petit à petit. Des accords sont passés avec des hôtels proches, puis de plus en plus éloignés, qui permettent au "Project" de récupérer des tonnes de savons à peine utilisés, qui sont envoyés dans une unité de recyclage aux Etats-Unis. De là sont produites des savonnettes flambant neuves qui sont expédiées par bateau auprès des populations qui en ont le plus besoin. Depuis son installation à Atlanta, l'organisation de Derreck Kanyongo est désormais présente dans 32 pays et travaille avec des centaines d'hôtels partout dans le monde. Le succès est tel qu'une nouvelle unité de production vient d'être inaugurée à Las Vegas, capable de produire 4 millions de savonnettes qui soulageront les décharges américaines de quelques 500 tonnes de savons usagés.
Evidemment, ce genre d'entreprise fonctionne beaucoup avec les dons qui lui sont faits : ainsi, n'hésitez pas à vous rendre sur leur site internet et à cliquer sur "Donate", en haut à droite. Agir pour la planète et pour les enfants, on trouve difficilement plus beau combat.
Photo : AmelienBayle/Flickr/CC
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