C'est le grand événement politique français de la semaine passée : Il est revenu. Nicolas Sarkozy a monopolisé l'attention des médias en annonçant son retour à la vie politique et sa candidature à l'élection de président de l'UMP. Lors de son premier discours de campagne à Lambersart (Nord), une déclaration a fait tiquer tout ce que la France compte de sympathisants à la cause écologiste : "Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus du point de vue de l'énergie indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c'est inacceptable."
L'ancien président de la République s'est donc prononcé en faveur de l'exploitation de cette ressource controversée alors qu'en 2011, depuis l'Elysée, il s'était lui-même opposé personnellement à la délivrance de permis d'exploration de ces mêmes gaz de schiste. Depuis, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a confirmé qu'il n'y aurait "pas d'exploitation de gaz de schiste" tant qu'elle serait en poste.
Rappelons tout de même que c'est la technique d'extraction des gaz de schiste qui fait scandale, la fracturation hydraulique. Elle consiste à envoyer des liquides et des produits chimiques sous haute pression dans le sol pour faire fissurer les roches et agréger les particules de gaz, avant de ré-aspirer le mélange chimique pour en extraire le précieux gaz. Au passage, de bonnes quantités de produits chimiques restent prisonnières du sous-sol et contaminent les nappes phréatiques. Un beau scanadale écologique en perspective en France.
Doit-on vraiment sacrifier la planète au profit de quelques emplois et de quelques bénéfices financiers ? Nous, nous pensons connaître la réponse…
Photo : une zone des Etats-Unis ravagée par les puits de fracturation. La France de demain ? SFUPAMR/Flickr/CC
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