Pour la première année, la Fédération Française de tennis a ainsi mis en place un service de covoiturage. Avec plus de 400 000 spectateurs attendus, cette décision paraît indispensable. De plus, le tournoi se déroulant aux portes de Paris, la circulation est pour le moins contraignante. La réduction du nombre de véhicules en circulation est un plus certain de tous points de vue. Le site covoiturage.fft.fr est à votre disposition.
Dans les allées de la Porte d’Auteuil, des poubelles de tri sélectif ont été mises en place. Plus d’excuse pour jeter votre mouchoir en papier et votre bouteille en plastique dans le même réceptacle. Ces bacs de tri ont même été installés dans le Village, le lieu où les people et les gens "qui comptent" aiment à se rencontrer. Si même eux s’y mettent…
La direction du tournoi a aussi pris la décision de distribuer des gobelets en carton consignés aux spectateurs du tournoi quand ceux-ci achètent une boisson. Le prix à payer est supérieur d’un euro à celui d’une boisson normale, mais si vous prenez la peine de ramener le gobelet à la fin de votre journée, l’euro supplémentaire que vous aviez payé initialement vous sera remboursé. Cela devrait permettre d’éviter que 200 000 gobelets en carton soient jetés par les spectateurs du tournoi.
Côté recyclage, tous les programmes du tournoi sont imprimés sur du papier recyclé. Jusque là rien d’étonnant. Du côté des balles de tennis, le recyclage fait aussi son chemin. Ainsi, les quelques 60 000 balles qui seront utilisées pendant le tournoi seront récupérées par la FFT dans le cadre de son "Opération balles jaunes" : les balles seront recyclés en revêtement de salle de sport offert à des associations et à des centres de rééducation pour personnes handicapées. Dernière initiative insolite, les "Panama", indispensables couvre-chef que les organisateurs offrent aux invités de marque pour se protéger du soleil ont été fabriqués cette année en papier recyclé et coton bio…
Et puisque nous parlons du plus grand tournoi français, nous en profitons également pour aborder les Internationaux de Strasbourg qui se sont achevés quelques jours avant le début de Roland. En Alsace aussi, le problème du développement durable s’est posé. Les organisateurs ont donc élaboré une vraie charte et s’y sont tenus : évaluer l’ensemble des impacts environnementaux du tournoi, les réduire, et sensibiliser l’ensemble des acteurs du tournoi à la problématique environnementale, tels étaient les objectifs annoncés. Pour bien illustrer cela, les moquettes utilisées dans les salons du tournoi ont été envoyées dans une usine de recyclage en Belgique où elles seront transformées en granulés de plastique, puis en cagettes consignées ou en câles de palettes. "Rien ne se perd, tout se transforme" disait Lavoisier. Il n’avait peut-être pas tort.
A l’issue du tournoi (remporté par la belle Maria Sharapova), un bilan carbone a été établi : les Internationaux ont rejeté 280 tonnes équivalent carbone, soit 1000 fois moins que Roland Garros. Ce bilan devrait donner des pistes de réflexion pour une diminution de l’impact écologique du tournoi dans les années à venir, et notamment au niveau des déplacements qui représentaient cette année 80% du total des émissions.
Le tennis français semble vouloir réveiller, année après année, sa conscience écologique.
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