Le gaspillage alimentaire est un problème que connaissent tous les pays riches, pas seulement la France. Au Royaume-Uni par exemple, les supermarchés se débarrassent eux aussi de tonnes de produits invendus. Parfois pour de bonnes raisons (dates de péremption dépassées), parfois pour de mauvaises (emballage abîmé même si le contenu est parfaitement comestible, etc…). Les produits frais sont ceux qui subissent les plus grandes discriminations. Ainsi, des fruits et légumes trop petits ou trop difformes seront écartés arbitrairement des étals, de même que ceux qui laissent apparaître le moindre petit signe de pourriture. Pourtant, dans leur grande majorité, ces fruits et légumes sont encore parfaitement consommables.
Snact, une jeune marque britannique, s'est alors lancée dans la récupération de ces mal-aimés des rayons, en se concentrant uniquement sur les fruits. L'entreprise a développé une technique qui lui permet de broyer les fruits, de les déshydrater, et de les assembler pour en faire de délicieuses chips sucrées. En fonction de leur récolte auprès des revendeurs, en ne récupérant que les mangues, les pommes, les bananes, et ce que les anglophones appellent des "berries" (fraises, framboises, myrtilles, mûres, etc…), Snact est alors en mesure de créer des chips aux saveurs surprenantes tout au long de l'année.
Le problème de l'entreprise, c'est qu'elle est aujourd'hui trop petite et qu'elle manque de fonds pour se développer : c'est pourquoi elle s'est lancée dans le financement participatif et laisse jusqu'au 20 mai la possibilité pour les internautes de la soutenir. Avec l'argent récolté, Snact espère non seulement augmenter sa production, mais aussi s'offrir un lieu de vente ambulant dans lequel travailleraient des bénéficiaires des banques alimentaires, des citoyens dans le besoin qui, en plus d'un salaire minimum assuré, se verraient offrir le taux de marge sur le produit que se réservent habituellement les grandes surfaces.
Evidemment, le projet n'en est qu'à ses débuts et, en conséquence, Snact n'a pas encore accès aux invendables des grands groupes de distribution, mais la marque dispose déjà de son réseau de récupération chez des revendeurs plus modestes. Il ne tient désormais qu'aux internautes de l'aider à aller plus loin !
Photo : www.snact.co.uk
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