Comme sur le marché de l’alimentaire, la soif des consommateurs pour des produits d’hygiène plus sains grandit. En France, le chiffre d’affaire du secteur hygiène-beauté bio a par exemple augmenté de 35% entre 2017 et 2018, et la tendance mondiale suit la même tendance. Une telle frénésie d’achats ne pouvait évidemment qu’attirer les grands groupes qui cherchent désormais à proposer des déclinaisons certifiées de leurs plus grandes marques. Procter & Gamble, géant du secteur (propriétaire de marques comme Pantene, Ariel, Febreze ou Pampers), a ainsi lancé sa branche d’hygiène féminine sur la voie biologique en présentant pour la première fois de son histoire, un tampon périodique biologique Tampax Pure. Parce que oui, Tampax fait aussi partie de la galaxie P&G.
D’après l’un des cadres du groupe, des milliers d’utilisatrices des produits de la marque auraient fait remonter une information claire : il leur manquait une référence en rayons pour combler un besoin de « naturel ». Qu’à cela ne tienne, les équipes de recherches de Tampax ont alors élaboré un nouveau tampon, composé à 100% de coton biologique. L’applicateur est lui conçu à partir de cellulose naturelle et d’un coeur de gel absorbant, enveloppés eux aussi dans un voile de coton bio.
Pour polir l’aspect naturel de Tampax Pure, chaque tampon est confectionné sans recours aux teintures, au blanchissement chimique, ou aux parfums de synthèse. Enfin, Procter & Gamble annonce que pour chaque boîte de ces tampons bio vendue, la marque enverra, via son programme d’aide aux populations démunies, un de ses produits d’hygiène féminine dans des pays où la plupart des femmes n’y ont pas accès.
Saluons la mission humanitaire menée par l’une des plus grandes multinationales de la planète, et tirons notre chapeau au virage écolo qu’elle entame. Virage pris dans le seul et unique objectif de protéger la planète, et qui n’a sans doute rien à voir avec les projections récemment publiées par un cabinet spécialisé qui annonçait que le marché des tampons biologiques représenterait d’ici 7 ans un marché de 1,3 milliards de dollars, contre moins de 600 millions aujourd’hui.
Vendu uniquement aux Etats-Unis, le produit pourrait débarquer dans nos rayons d’ici quelques mois.
Photo : MarcoVerch/Flickr/CC
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