Bientôt 10 ans après sa disparition, Marlon Brando continue de faire parler de lui. En bien, évidemment. Un complexe hôtelier portant le nom de l'inoubliable interprète de Vito Corleone dans "Le Parrain" s'apprête en effet à ouvrir ses portes en Polynésie Française, avec comme particularité d'apporter une attention toute particulière à son sublime environnement naturel. C'est l'île de Tetiaroa qui accueillera l'hôtel, une île dont Brando était tombé amoureux lors du tournage des "Révoltés du Bounty", et qu'il achètera en 1966. Sur Tetiaroa, on trouvera 35 bungalows équipés de piscines individuelles, 2 restaurants gastronomiques, 2 bars, un centre de fitness, etc…
La particularité de tous ces équipements haut-de-gamme est qu'ils ont un impact environnemental réduit grâce à de nombreuses initiatives écologiques. Le principal matériau de construction, le bois, a été scrupuleusement choisi : soit il provient de forêts gérées durablement, soit il s'agit d'espèces invasives en Polynésie, comme le "aito", ou "bois de fer". Les besoins électriques, eux, sont assurés par des panneaux solaires et par un groupe électrogène qui utilise l'huile de noix de coco, abondante en Polynésie, comme carburant. Les fruits et légumes consommés sur l'île y sont aussi cultivés, dans un potager biologique aménagé. Quant aux déplacements sur l'île, ils ne se feront qu'à bord de véhicules électriques ou à vélo. Enfin, une écostation d'observation de la vie sauvage a été aménagée sur Tetiaroa, conformément au rêve de Marlon Bando qui avait imaginé, là-bas, un centre éducatif.
Mais la technologie la plus innovante installée dans cet hôtel de luxe, c'est incontestablement le SWAC, ou "Sea water air conditionning". Le principe est simple : il consiste à aller pomper de l'eau dans les grands fonds, au-delà du lagon, où sa température ne dépasse pas les 4 degrés (oui, même en Polynésie), de la ramener à la surface et, grâce à un échangeur thermique, de refroidir le circuit fermé d'eau qui court à travers l'hôtel et qui tient lieu de climatisation écologique. En se privant de la climatisation, le poste le plus énergivore d'un complexe de ce genre, les exploitants ont, encore une fois, respecté la volonté de Brando qui imaginait déjà utiliser le principe du SWAC dès les années 70.
Autant de luxe et de technologie, cela se paye, évidemment. Le "Brando" qui aura coûté plus de 100 millions de dollars, ne s'offrira qu'aux plus fortunés d'entre nous : la nuit se monnaye aux alentours de 4000 dollars, pour les bungalows les plus "modestes". Ouverture prévue à l'été 2014…
+ d'infos : www.thebrando.com
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