Illustre inconnu, pour nous en tout cas, sur lequel nous aurions pu passer notre chemin. Sauf que, après quelques petites recherches sur ce Monsieur, nous en sommes arrivés à nous demander si nous ne tenions pas, avec Théodore Rousseau, le premier des écologistes français ? Explications.
Théodore est peintre, pour commencer. Un peintre paysager. Précision importante puisqu’après tout, il aurait pu se spécialiser dans les portraits ou les scènes de combat. Mais non. Théodore, lui, c’est la nature. C’est comme ça et pas autrement. Wikipedia le définit même "comme un observateur consciencieux de la nature à toutes les époques de l’année". C’est dire. Les titres de ses oeuvres sont équivoques de sa proximité avec Mère Nature : "l’Allée de châtaigniers", "Clairière dans la haute futaie", "Descente de vaches dans le Haut-Jura", etc, etc…
Mais ce ne sont pas ses peintures qui nous font dire que Théodore Rousseau (aucun rapport avec le Douanier du même nom, peintre lui aussi, d’ailleurs) était peut-être le premier écologistes dans nos contrées. Ce qui nous le fait dire, c’est ce qu’il organise en l’an 1852. Les autorités de l’époque décident que les chênes de la forêt de Fontainebleau seront arrachés et remplacés par des pins, arbres à la croissance (et donc au rendement, une notion déjà présente en ces temps-là) bien plus rapide. Avec Alfred Sensier, un ami, ils lancent donc une pétition pour empêcher tout cela. Quelques signatures et un lobbying intensif auprès des députés plus tard, ils obtiennent gain de cause. Les chênes seront saufs. Théodore et Alfred ont gagné.
L’écologie militante en France est peut-être née ce jour, il y a 159 ans…
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