Par Daniel Cohn-Bendit
"Dany le Rouge" comme il était surnommé en mai 1968, est un eurodéputé écologiste un peu atypique puisque depuis 1994, il a été élu quatre fois d'affilée, alternativement sur des listes françaises et allemandes. A la naissance d'Europe Ecologie en France, en 2009, il a été tête de liste aux élections européennes, puis régionales en Ile-de-France. Lors de ces dernières, il signe un score historique de 20,86% qui fait de la liste écologiste la seconde de la région derrière l'UMP, mais loin devant le PS. Coutumier des coups de gueules médiatiques, il a "mis entre parenthèses" sa participation à EELV en septembre 2012, après que le conseil fédéral du parti a décidé de voter contre le traité budgétaire européen.
Cécile Duflot
C'est en inconnue totale ou presque que Cécile Duflot devient secrétaire nationale des Verts en 2006. A la tête du parti, elle va oeuvre à son ouverture qui mènera à la présentation des listes Europe Ecologie aux élections européennes de 2009. Malgré son poste de première secrétaire, elle se retire d'elle-même de la course à la candidature pour l'élection présidentielle de 2012, estimant "ne pas avoir les épaules assez larges". Pendant la campagne, elle conclut un accord électoral avec le Parti Socialiste portant sur des circonscriptions acquises aux candidats EELV lors des législatives de 2009, en échange d'un soutien à l'élection présidentielle. Elle profite de cet accord pour être élue députée en juin 2012, poste dont elle démissionne un mois plus tard pour entrer au gouvernement de Jean-Marc Ayrault en tant que Ministre de l'Égalité des territoires et du Logement, où ses prises de parole suscitent régulièrement la controverse.
Eva Joly
Avant de se faire un nom en politique, Eva Joly s'était rendue célèbre en tant que juge d'instruction en charge de l'Affaire Elf. C'est en 2008, après avoir été proche du MoDem de François Bayrou, que Eva Joly rejoint le rassemblement Europe Ecologie, et se présente en deuxième position sur la liste européenne conduite par Daniel Cohn-Bendit. Candidate à la primaire écologiste pour désigner le représentant du parti EELV à l'élection présidentielle, elle est opposée à Nicolas Hulot, présenté comme le grand favori. Pourtant, elle manque de quelques dizaines de voix une investiture dès le premier tour et sera largement élue au second. Mais à l'élection suprême, elle ne recueille que 2,31% des voix au cours d'une élection où les questions économiques auront pris le pas sur les considérations environnementales. Depuis cet échec, elle se tient éloignée de la vie politique française.
Noël Mamère
Si l'on devait trouver un homme politique présentant un parcours similaire à celui de Nicolas Hulot, Noël Mamère serait sans doute celui-ci. Comme lui, il a commencé sa carrière à la télévision dans les années 80, avant de se tourner vers une carrière politique. D'abord sous les couleurs socialistes, puis en défendant des idées écologistes. Elu quatre fois député de Gironde depuis 1997, il est candidat à l'élection présidentielle de 2002 pour Les Verts, où il obtient 5,25% des suffrages au premier tour. Toujours membre d'EELV, il manie, un peu à l'instar de Daniel Cohn-Bendit, les ficelles médiatiques à la perfection pour faire passer ses idées. C'est ainsi qu'en tant que maire de Bègles, il célèbre un mariage homosexuel, huit ans avant que la question ne soit vraiment considérée par les autorités.
Dominique Voynet
Dominique Voynet est d'ores et déjà entrée dans l'histoire des Verts pour diverses raisons. Elle est d'abord la première femme à se présenter pour eux à l'élection présidentielle de 1995, où elle obtient 3,32% au premier tour. Elle est également, à ce jour, la seule personne à s'être présentée deux fois à cette élection pour ce parti (seconde tentative en 2002 et 1,57% des voix). Ministre de l'environnement de Lionel Jospin pendant quatre ans (1997-2001), elle a également été sénatrice durant sept ans (2004-2011) et a, pour la première fois de l'histoire des écologistes français, été élue maire d'une ville de plus de 100 000 habitants, en l'occurrence Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Son dernier fait d'armes a été d'être présentée comme porte-parole d'Eva Joly pour la campagne présidentielle de 2012. Le succès tout relatif de cette association fait qu'elle se fait aujourd'hui plus discrète, médiatiquement.
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