En Afrique du Sud, pour la première fois au monde, un aéroport a décidé de miser sur le tout solaire pour subvenir à ses besoins énergétiques.
Ce n’est pas au Cap, à Durban ou à Johannesburg qu’une telle infrastructure fonctionne, mais à George, la 27e ville du pays en terme de population. A titre de comparaison, c’est comme si la ville de Valenciennes était dotée d’un tel équipement, avant même les cités plus peuplées de Paris, Lyon ou Marseille.
Autre paramètre étonnant : George est une ville réputée pour sa météo instable, ce qui rend généralement les équipements solaires peu efficients. Pourtant, le responsable de la maintenance de l’aéroport vante son bilan : pour lui, si une ferme solaire peut fonctionner à George, alors n’importe quel autre aéroport peut choisir de s’équiper de panneaux photovoltaïques, avec l’assurance du succès.
A George, d’ailleurs, les 2000 panneaux solaires produisent jusqu’à 750 kW quotidiens, un volume suffisant pour un aéroport qui ne réclame « que » 400 KW par jour. Le reste de l’électricité produite est envoyée dans le réseau de distribution municipal classique, et a permis le mois dernier d’alimenter 274 foyers en énergie. Résultat, l’aéroport a réduit ses émissions de CO2 de 1229 tonnes, et a déjà économisé la bagatelle de 104 000 litres de fioul pour produire son électricité. Prochaine étape : l’installation d’unités de stockage de l’énergie solaire et l’augmentation d’un tiers de la capacité de production.
Pas mal pour un aéroport spécialisé dans l’envoi d’avions cargo chargés de fleurs et d’huîtres, et qui n’accueille chaque année que 700 000 passagers, soit plus ou moins le trafic de l’aéroport Pau-Pyrénées sous nos latitudes.
Et si nous nous inspirions de l’exemple sud-africain ?
Photo : BernalSaborio/Flickr/CC
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