Limiter la pollution devrait être un enjeu mondial. Si, dans les discours, les intentions sont bel et bien présentes, les actes se font désirer. Pourtant, la pollution est là et bien là et, même si nous ne sommes pas tous égaux face à elle, nous en subissons tous les conséquences chaque jour. Mais il est un pays, une ville, où les conséquences de la pollution atmosphérique semblent plus graves qu'ailleurs : à Pékin, capitale de la Chine.
L'Empire du milieu a connu une croissance folle ces 20 dernières années, dont une croissance énergétique largement soutenue par d'innombrables centrales à charbon qui rejettent des tonnes et des tonnes de polluants dans l'air. En ce début de semaine par exemple, alors que la COP 21 bat son plein à Paris où les dirigeants mondiaux essaieront de s'entendre sur un avenir plus propre, la capitale chinoise s'est réveillée dans son habituel "smog" aux concentrations en particules fines 20 fois supérieures au taux maximal fixé par l'OMS.
C'est dans cet environnement pour le moins hostile qu'un artiste chinois surnommé "Nut Brother" s'est baladé pendant 100 jours, son aspirateur allumé à la main. Résultat : notre homme a collecté suffisamment de poussière de pollution pour remplir le volume d'une brique.
Meet Nut Brother, China's vacuum-cleaner wielding artist turning Beijing's smog into bricks https://t.co/6juSboaVCe pic.twitter.com/gTyjQ2zcAt
— Greenpeace East Asia (@GreenpeaceEAsia) 2 Décembre 2015
De quoi faire prendre conscience une bonne fois pour toutes que la pollution est réelle, matérielle, et qu'il ne s'agit en aucun cas d'un fantasme d'écologistes. Et si, sans même le vouloir, Nut Brother venait d'inventer le matériau de construction de demain ? S'il venait d'inventer le recyclage de la pollution ? Nul doute alors qu'il faudrait lui décerner un prix Nobel d'écologie (juste après l'avoir créé…).
Photo : AlanLevine/Flickr/CC
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