Prendre un autoportrait, en tenant l'appareil photo à bout de bras, c'est une pratique qui existe depuis un bon moment, bien avant l'avènement du format numérique de la photographie. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, ce format de prise devue s'est trouvé un nom : le selfie. Elu mot de l'année en 2013 par les dictionnaires d'Oxford, il a fait son entrée dans l'édition 2015 de notre Petit Robert, et a envahi les réseaux sociaux.
Mais comment exploiter intelligemment le selfie ? Comment arriver à en faire quelque chose d'autre qu'un instant de narcissisme ? A Château-Thierry dans l'Aisne, Clémentine, une étudiante et militante écologiste a eu une idée toute simple : détourner le format du selfie pour dénoncer de façon décalée la pollution du quotidien, celle dont nous sommes tous inévitablement témoins. Trouver des cadavres de bouteilles au fin fond d'une forêt, les vestiges d'un cendrier vidé dans un fossé, des appareils électroménagers jetés dans une rivière, des sacs poubelles crevés dans un talus, etc… les exemples sont innombrables.
En publiant sur les réseaux sociaux un selfie montrant une pollution en arrière plan, vous dénoncez le comportement indigne des pollueurs et inciterez peut-être les autorités locales à remédier au problème. Pour cela, rendez-vous sur la page Facebook "Un selfie pour l'environnement" ou sur votre fil Twitter, et publiez votre photo en n'oubliant pas les hashtags #unselfiepourlenvironnement et un second # de l'endroit où le selfie a été pris.
Rejoignez le mouvement !
Photo : MichaelBehrens/Flickr/CC
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