La cigarette est un fléau, ce n'est pas nouveau. Les fumeurs se brûlent les poumons à petit feu. Les gens qui les côtoient, sans compter la notion de tabagisme passif, se voient affublés d'une insupportable odeur de tabac froid. Et la planète, mine de rien, sert de cendrier géant à des milliards de fumeurs négligents qui balancent leurs mégots à même le sol. L'estimation la plus souvent avancée fait état de 4300 milliards de mégots jetés de par le monde, chaque année. Rien qu'en France, le chiffre s'établit à 30 milliards.
Les pouvoirs publics tentent bien de réagir en augmentant le prix des paquets, en interdisant de fumer dans les lieux publics, voire même en interdisant de tabac certains espaces de plein air (la plage des frères Lumière de La Ciotat par exemple), mais le fléau est difficile à endiguer. Plutôt que de chercher à empêcher les gens de fumer, Ben Forman, un designer britannique, a plutôt travaillé à essayer de rendre tous ces mégots plus écologiques. Même jetés par terre, leur impact environnemental serait réduit à peau de chagrin.
Pour cela, il a imaginé des filtres biodégradables : le processus de dégradation naturelle des mégots, actuellement évalué entre 1 et 5 ans, se verrait largement diminué. La vraie bonne idée, c'est qu'à l'intérieur de ces filtres biodégradables, Ben Forman placerait une graine de fleur sauvage, prête à éclore dès la biodégradation entamée. Son idée, si elle voit le jour, ne changera certes pas la face du monde, mais permettra au moins d'apporter quelques traits de nature au coeur de nos villes.
Ben Forman, un designer sans doute un peu poète.
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