L’attribution
des Jeux Olympiques à quelque ville que ce soit a cet étrange pouvoir
de la faire entrer dans une nouvelle ère. Entre rénovation de
bâtiments, construction d’infrastructures nouvelles et blason redoré,
cet évènement à portée mondiale est un formidable coup d’accélérateur
pour une cité. Pour s’en convaincre, il suffit d’un exemple :
Barcelone. D’une ville vieillissante dans les années 80, la capitale
catalane est aujourd’hui une des villes les plus vivantes du continent.
La colline de Montjuic a vu s’y élever le Palau San Jordi qui a vibré
aux exploits de la Dream Team de Michael Jordan, et le port olympique
flambant neuf a donné un visage nouveau et dynamique à la façade
maritime de la ville. Et des Jeux réussis, ce sont des retombées économiques et touristiques immenses aussi bien pour le présent que pour le futur.
La
ville de Vancouver s’est donc elle aussi lancée dans l’innovation.
Symboliquement avec les médailles recyclées dont nous vous parlions
récemment. Architecturalement (cet adverbe existe-t-il seulement ?)
avec l’anneau olympique de Richmond dont on vous parlait encore plus
récemment. Ajoutez à cela le fait que la ville possède désormais la plus grande flotte de bus à hydrogène du monde
(une vingtaine au total), et vous obtenez des Jeux qui se veulent verts
de chez verts. Ces autobus devront faire la navette entre la ville de
Vancouver et Whistler, située à une cinquantaine de kilomètres et où se
déroulent les épreuves de descente.
Chaque
bus est équipé de réservoirs d’hydrogène et d’une pile à combustible.
Sous l’action de cette dernière, le gaz produit de l’énergie et ne rejette dans l’atmosphère que de la vapeur d’eau.
Le dépôt de bus de la ville s’est par la même occasion équipé d’un
réservoir de 26000 litres d’hydrogène liquide, ce qui en fait la plus
grande du monde.
Depuis 2006, un projet plus large est mené sur la côte Ouest canadienne appelé "l’autoroute de l’hydrogène". 7 stations d’hydrogène seront installées sur le trajet et pourront alimenter 200000 véhicules chaque année. Mais ça, c’est une autre histoire…
commentaires