Boire & Manger

Vis ma vie d’éleveur dans le Cantal

Introduction

Fin octobre, Marcel a pris la route avec Interbev* et le CIV (Centre d’Information des Viandes) pour aller découvrir le Cantal.

L’objectif fut de découvrir et de comprendre l’impact positif de l’élevage bovin “raisonné” sur le paysage et le dynamisme de la région. Pari réussi.

En compagnie d’un éco-paysagiste, de spécialistes de la viande, et d’éleveurs, Marcel a découvert la région et ses paysages, le mode d’élevage raisonné, le rôle de l’agriculteur, et a surtout passé un très bon moment.

Marcel a compris, Marcel a aimé, Marcel est conquis, Marcel vous en parle.


1. Le Cantal

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Installée sur l’un des volcans les plus larges d’Europe, qui a cessé toute activité il y a 2 millions d’années, la région est agricole depuis bien longtemps. Aujourd’hui spécialisée dans l’élevage bovin, son paysage décline toutes les surfaces traditionnelles d’élevage : prairies, alpages, burons (chalets d’estives), exploitations, champs, cours d’eau etc.

D’un point de vue purement touristique en résulte une région magnifique. Les paysages sont à couper le souffle, les couleurs superbes, les villages charmants et il fait bon s’y promener.


2. L’élevage bovin en France et dans le Cantal

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Il est surprenant de découvrir à quel point l’élevage qui nous a été présenté est proche des techniques traditionnelles. Les troupeaux passent l’hiver dans l’exploitation, dans la vallée, et montent l’été dans les hauts pâturages, pour la transhumance, et pour “soulager” les terres de la vallée. Ces même terres sont alors fauchées pour constituer les réserves de foin qui nourriront les vaches l’hiver.

Ainsi les prairies et les cultures de l’exploitation servent à l’alimentation des bêtes qui fournissent à leur tour un engrais naturel (leur déjections!) pour fertiliser les champs où est cultivé le fourrage (foin). Ce recyclage écologique est donc totalement naturel. Et couvre presque la totalité de l’alimentation du troupeau. En France :

  • 60 à 80 % de l’alimentation des ruminants vient de la prairie,
  • 90 % des fourrages qui nourrissent les troupeaux sont fabriqués sur l’exploitation.

3. Le rôle particulier de la prairie naturelle – un impact écologique fort

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Les prairies représentent 20 % du paysage français, et ont un rôle très important dans l’équilibre écologique des territoires.

Prévention des risques naturels / Les prairies contribuent à la lutte contre les incendies, puisqu’elles constituent de larges étendues débroussaillées naturellement par les bêtes. Elles retiennent le manteau neigeux en hiver, ce qui limite les risque d’avalanches et enfin, elles absorbent l’eau, ce qui peut se révéler fort utile en cas de crues ou d’inondation et protège de l’érosion.

Réservoirs de biodiversité / La présence des ruminants rend la hauteur de l’herbe totalement anarchique, ce qui favorise l’apparition d’habitats variés pour les insectes et les animaux. Les déjections enrichissent le sol, favorisant le développement de vers et micro-organismes.

Filtre naturel de l’eau / L’herbe freine la progression de l’eau, et les racines fixent et dégradent les substances polluantes (nitrates et substances phytosanitaires).

La compensation carbone / Grâce à la photosynthèse, l’herbe des prairies pousse en utilisant le dioxyde de carbone de l’air, l’énergie solaire et l’eau. Le carbone s’accumule alors dans le sol sous forme de matière organique lorsque ces plantes meurent. On peut alors dire que les prairies stockent du carbone. Or ces prairies naturelles, sont le jardin de jeu des vaches qui y pâturent en toute tranquillité. Si elles étaient labourées, ce carbone repartirait dans l’air. Ce stockage participe ainsi à la compensation des gaz à effets de serre émis par les ruminants (rots !). cantal5


4. Le rôle de l’elevage

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En somme (ne soyez pas perdus, nous sommes toujours dans le Cantal), il faut aborder le point essentiel de ce voyage initiatique. Le compréhension du rôle essentiel de l’éleveur.

Le premier est évident, puisqu’il nous touche tous tout les jours. L’éleveur apporte une offre locale de lait et de viande dans nos régions.

Le second est assez facile à imaginer. L’éleveur a un rôle économique. Dans des régions qui ne seraient pas exploitées, l’éleveur crée une économie locale et de l’emploi.

Enfin, l’élevage a un véritable impact sur le paysage. Il contribue à sa variété et à son entretien. L’homme n’aurait pas les moyens d’entretenir de telles étendues du territoire si les bêtes du troupeaux n’y participaient pas.

Autant de bonnes raisons de valoriser les viandes de nos régions. Car si l’élevage disparaissait, le Cantal serait progressivement abandonné, la nature reprendrait le dessus et la région perdrait de son dynamisme et de sa biodiversité. D’autant que perdre cette production nationale de qualité poserait un vrai problème dans nos modes d’alimentation, puisque nous consommons près de 350 gr de viande par semaine !

Je ne sais pas vous, mais chez Marcel, on est déterminé à défendre les vaches de nos régions. Elle sont si jolies, vous ne trouvez pas ?

* Interbev : Association Nationale Interprofessionnelle, du Bétail et des Viandes

 

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Retrouvez d’autres découvertes de Sophie sur son blog "Sophie Petite Cuisine

 

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