Des chercheurs de l'Université Joseph Fourier se sont penchés sur la question et ont lancé un vaste programme dont l'un des volets consiste en une multitude de relevés et d'analyse de l'air… en pleine mer Méditerranée.
Le projet a en fait été lancé dès 2010, avec une première série de relevés effectuée par un voilier dont le moteur auxiliaire était électrique. Mais cette année, le voilier "Zéro CO2" d’une douzaine de mètres est propulsé grâce à une pile à combustible, soit un moteur fonctionnant grâce à une réaction chimique incluant de l’hydrogène et de l’oxygène et qui ne produit pour seul rejet que de la vapeur d’eau
Et la technologie est au point, souvenez-vous, nous avions même testé des voitures propulsées grâce à une pile à combustible. L’avantage d’utiliser une telle technologie, c’est non seulement de proposer une mission non-polluante, mais aussi de ne pas fausser les relevés d’air effectués au large par d’éventuelles fumées d’échappement. Logique.
Pour revenir au bateau Zéro CO2, celui-ci sillonne déjà la Méditerranée au large de Marseille depuis quelques semaines et son aventure devrait se prolonger jusqu’au milieu du mois d’août. Pour l’instant, les premières mesures indiquent que les polluants en mer ont une plus grande tendance à se concentrer la nuit et à rester au large. Le jour en revanche, quand le soleil donne, ils réagissent et sont poussés vers le littoral par les vents. Ces polluants touchent la population marseillaise, puisqu’on estime à 200 le nombre d’habitants de la ville qui succombent chaque année à cause de la pollution de l’air.
Si la première étape consiste en une évaluation de la situation, la suivante concernera peut-être un plan d’action pour endiguer cette dégradation de l’air respiré par les Phocéens. A voir…
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